Un phénomène climatique imprévu provoque un retard des travaux sur les barrages de la Meuse

En 2013, un contrat a été signé afin de remplacer les 23 barrages à aiguilles de la Meuse sur le département des Ardennes par des barrages automatisés. Les travaux ont débuté en 2015 avec une première livraison de 2 barrages en mars 2016 et 5 autres en mars 2017. Les 17 barrages restants devront être livrés en mars 2020.

La semaine dernière, un phénomène climatique imprévu a interrompu les travaux. Le débit de la Meuse est devenu 3.5 fois plus rapide que la normale, et cela n'avait pas été prévue par les météorologues. Les agents ont donc dû interrompre leur phase de repli et le constructeur a ainsi pris une semaine de retard, et prendre des mesures d'urgence sur les digues qui risquaient de lâcher.

Aujourd'hui, le niveau est redevenu raisonnable, ce qui va permettre le repli de 6 barrages d'ici la fin de la semaine et le repli de 3 autres la semaine prochaine, alors qu'un arrêté préfectoral préconisait un arrêt total des travaux en période hivernale, entre le 30 novembre et le 1er mars 2018.

Cet incident encourage dans l'action car c'est une preuve que des barrages automatisés sont aujourd'hui indispensables. De plus, les objectifs de la VNF sont aussi de rétablir une continuité biologique avec l'installation de passes à poissons, et de générer de l'hydroélectricité pouvant alimenter une ville de 7.000 à 8.000 habitants par barrage et par an. Rappelons que ce sont 312 millions d'euros qui ont été investis dans ces travaux, avec 50% de retombées économiques sur notre département.

Au micro de Radio 8, Dieudonné Didier, Responsable VNF Nord-Est, et Thibault Alex, Président de Baméo