Un policier des Ardennes jugé pour intimidation et violences

Mickaël, policier au commissariat de Sedan au moment des faits, comparaîtra demain devant le tribunal judiciaire des Ardennes pour des faits de menace ou acte d’intimidation visant à dissuader une victime de porter plainte, ainsi que pour violences commises en tant que personne dépositaire de l’autorité publique. Les faits remontent à mars 2022.

Des faits graves et contestés

Le 14 mars 2022, alors en civil, le policier était impliqué dans un accident de la circulation avec un autre automobiliste. Après avoir signalé sa qualité d’agent, il proposait à l’autre conducteur de se rendre dans les heures suivantes au commissariat pour établir un constat. Le lendemain soir, il se présentait pourtant, en uniforme, au domicile de l’automobiliste, tambourinant à sa porte pour le convoquer au commissariat, une méthode jugée intimidante.

Quelques jours plus tard, le 30 mars 2022, il était également accusé d’avoir arraché violemment la casquette d’un jeune homme interpellé, sans raison apparente, lors d’une audition.

Des peines lourdes prévues par la loi

Pour le délit de menace ou acte d’intimidation visant à empêcher une victime de porter plainte, le Code pénal prévoit une peine maximale de trois ans d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende (article 434-5 du code pénal). S’agissant des violences commises par une personne dépositaire de l’autorité publique, la peine encourue est alourdie : jusqu’à cinq ans d’emprisonnement et 75 000 euros d’amende (article 222-13 du code pénal).

Un contexte professionnel tendu

Selon les éléments de l’enquête, le policier était connu pour son impulsivité, au point que ses supérieurs indiquaient qu’il était systématiquement accompagné d’un binôme lors de ses interventions. Révoqué depuis ces faits, il ne fait plus partie de la police nationale et exerce désormais comme simple opérateur.