Faute de preuves, un « beau-père » relaxé de violences volontaires sur une petite fille de 3 ans
Andgel, 23 ans, était poursuivi ce jeudi devant le tribunal correctionnel de Charleville-Mézières pour avoir, entre le 23 et le 24 mai 2024, avoir volontairement exercé des violences, ayant entraîné une ITT de 10 jours, sur la petite fille de sa compagne, âgée de seulement 3 ans.
Le 24 mai dernier, le papa de la fillette déposait plainte après avoir récupéré sa fille, dont il a la garde, chez sa mère et avoir découvert qu'elle était couverte de bleus, ainsi que d'une égratignure assez importante sur le ventre. La mère de la petite avait justifié ces marques par une chute dans l'escalier.
Le médecin, après examen médical de la petite fille, confirme l'existence de différentes blessures : des ecchymoses sur le visage et le corps, notamment les jambes, et une dermabrasion importante sur le ventre, décrite comme une trace de 12 cm, composée de deux bandes séparées, parfaitement symétriques, avec une trou au milieu, qui, pour le médecin, évoque un coup de ceinture. Le médecin dénombre, au total, pas moins d'une douzaine de traces sur le corps de l'enfant.
Mais ni la mère, ni son compagnon du moment, ne s'expliqueront sur ces blessures, et même ne s’inquiéteront de savoir d'où viennent ces blessures. La mère dit être sortie acheter une brique de lait et avoir laissé la fillette à la surveillance de son compagnon, tandis que lui explique être monté fumer une cigarette et avoir laissé la fillette, et son propre fils du même âge, jouer ensemble dans le salon en bas.
Faute de preuves et de certitudes, le tribunal s'est vu dans l'obligation de prononcer une relaxe à l'encontre du beau-père de la petite fille, mais cette audience restera imprégnée de ces mots extrêmement forts de la présidente du tribunal, Tamara Phillips : « Je le dis de manière tout à fait ouverte, il n'est pas possible, ni satisfaisant, quelle que soit la décision qui est prise, de voir cette enfant dans cet état-là, avec des déclarations pareilles des uns et des autres. La seule victime est cette petite fille, qui a 3 ans, et qui n'est pas en capacité d'expliquer, ni de dénoncer car elle est trop petite, et qui va passer sa vie avec ce vécu-là, et justice qui aura passé... »
Heureusement pour cette fillette, une procédure est en cours devant le juge aux affaires familiales, qui permettra, on l'espère, de la protéger à l'avenir.
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