Sébastien Adam condamné à 10 ans de réclusion pour viol devant les Assises des Ardennes

Dernier jour de procès ce vendredi devant la Cour d'Assises des Ardennes. Depuis mercredi, Sébastien Adam comparaissait pour empoisonnement, après avoir contraint sa compagne, le 15 avril 2021, à ingérer, un couteau pointé sur son sternum, 8 grammes de Doliprane, et d'avoir giflé son fils de 10 ans alors qu'il tentait de défendre sa mère.

Deux jours plus tard, le 17 avril 2021, alors que sa conjointe et très malade, Sébastien Adam lui aurait imposé un rapport sexuel, non consenti.

Mais ce vendredi matin, après 2 jours de débats, rebondissement. Si la prise de 8 grammes de Doliprane a eu de graves conséquences sur la santé de la victime, les experts sont formels : la dose létale est de 10 grammes de Doliprane, et non 8. Le chef d'empoisonnement ne tient plus. Les faits deviennent donc délictuels, soit l'administration de substances nuisibles, avec deux circonstances aggravantes : sur conjoint et sous la menace d'une arme. Conséquence, l'accusé n'encourait plus que 20 ans de réclusion ce vendredi matin et non plus la perpétuité.

La Procureure Générale a donc requis 15 ans de réclusion criminelle à l'encontre de Sébastien Adam, assortis d'un suivi socio-judiciaire de 10 ans, avec injonction de soins, interdiction de contact avec les parties civiles, ainsi que l'indemnisation des victimes. Le retrait total de son autorité parentale a également été requis.

La Cour, après plusieurs heures de délibéré, a finalement condamné Sébastien Adam à la peine de 10 ans de réclusion, assortie d'un suivi socio-judiciaire de 2 ans avec injonction de soins. L'autorité parentale lui a également été retirée.

Un soulagement pour Elena, l'ex-compagne de l'accusé, et sa fille aînée, présente aux côtés de sa mère tout au long du procès

Du côté de l'accusé, Sébastien Adam, c'est le soulagement qui prime également, comme l'explique son avocate, Maître Élodie Foulon