Une ancienne infirmière libérale fixée sur son sort ce mercredi après avoir été jugée le 6 novembre dernier pour escroquerie à la CPAM

Florence, ancienne infirmière libérale de 60 ans, était jugée le 6 novembre dernier devant le tribunal pour escroquerie à la CPAM, à la MGEN et à la MSA, entre 2016 et 2019.

Le 3 janvier 2020, la CPAM adressait une plainte au Procureur de la République des Ardennes contre la prévenue, après la découverte d’anomalies dans 27 de ses dossiers, sur 29 contrôlés. Lui sont alors reprochées des surfacturations d’actes, des falsifications d’ordonnances et des facturations fictives. Préjudice total : 161 800 euros.

Le volume d’actes déclaré par cette professionnelle est supérieur de 4.33% par rapport à la moyenne régionale, et les actes par patient supérieurs de 14.6% par rapport à la moyenne régionale.

A la barre, l’infirmière a expliqué avoir occupé à elle seule l’équivalent de 3 postes. Sa patientèle étant composée exclusivement de personnes très âgées, la professionnelle raconte avoir eu des actes lourds à effectuer, ce qui lui prenait beaucoup de temps. N’ayant plus le temps de gérer les papiers, elle explique donc avoir confié cette tâche à son compagnon, qui avait des notions de comptabilité, sans jamais vérifier, ni ses facturations, ni si les prescriptions qu’elle demandait revenaient ».

L’infirmière effectuait donc des actes, selon ses dires, pour lesquels la prescription n’avait pas été faite par un médecin. Quant à son compagnon, il est aujourd’hui décédé…

Pour ces faits, et malgré les explications de cette professionnelle « au bout du rouleau », « qui a frappé à toutes les portes pour se faire aider sans jamais obtenir d’aide ni de la CPAM, ni de l’ARS, ni de ses confrères », la substitut du Procureur a requis à son encontre 3 ans d’emprisonnement avec sursis et l’interdiction d’exercer. Le tribunal rendra sa décision ce mercredi après-midi.