Harcèlement d’un conjoint à Haybes : six mois d’emprisonnement avec sursis

“J’ai agi sous l’effet de la colère, je ne sais pas ce qui m’est arrivé. Aujourd’hui je regrette très sincèrement la façon dont je me suis comporté”. Bruno tenait une pizzeria avec sa femme à Haybes. Commerce et vie commune ont fini par créer des problèmes. Le couple a éclaté. L’épouse, au dire de Bruno, l’a fait radier de la chambre de commerce. “J’ai donc pété un plomb” reconnaît-il.

Cet énervement s’est traduit par des appels téléphoniques répétés dont le nombre est estimé à plus de 2 000, y compris des mails, entre mars 2020 et novembre 2021. Excédée, la mère de la victime a porté plainte contre son gendre pour ce que le tribunal a qualifié de “harcèlement” et de “dégradation des conditions de vie entraînant une altération de la santé”.

L’affaire a été évoquée ce lundi devant les juges de la chambre correctionnelle de Charleville-Mézières. Après la tempête, le calme. Du côté du prévenu comme de celui de la victime, le mot “apaisement” sonnait comme un leitmotiv. Bruno dit en avoir bien besoin pour préparer le divorce et trouver avec la mère de ses deux enfants un accord sur la vente de leur maison.

Les époux, actuellement séparés, sont parvenus néanmoins à renouer le dialogue. Ils se parlent avec sérénité. Avec le sanglot dans la voix au moment où il a pris la parole pour la dernière fois, cet homme de 59 ans a chargé l’avocat de sa femme de transmettre à cette dernière ses “excuses pour tout ce qui s’est passé”.

A son encontre, le substitut du procureur de la République a demandé une peine de six mois d’emprisonnement avec sursis. Le tribunal a suivi ce réquisitoire, y ajoutant 1 euro de préjudice moral à payer à la victime et 600 euros de frais de justice.

avec JFK