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Affaire Moronval : 5000 euros d'amende, dont 3000 avec sursis, requis contre l'ancien N°2 de la police dans les Ardennes

08/06/2021 - 00:12 - Rédigé par Candide Blomme

Affaire Moronval : 5000 euros d'amende, dont 3000 avec sursis, requis contre l'ancien N°2 de la police dans les Ardennes

L'ancien numéro deux de la police, Philippe Moronval, était jugé ce lundi 7 juin devant le tribunal de Charleville-Mézières en son absence, son état de santé étant jugé incompatible avec une comparution devant le tribunal, pour violation du secret professionnel et révélation d'information sur une instruction à une personne susceptible d'y être impliquée. Des faits remontant à 2015, alors que Philippe Moronval était Directeur départemental adjoint de la sécurité publique.

Le 28 janvier 2015, le commissaire divisionnaire de l'époque portait connaissance au Procureur de la République des éléments susceptibles de constituer « des atteintes graves » au secret d'une enquête et imputés à son adjoint, Philippe Moronval, et faisait notamment état d'une possible divulgation judiciaire entre le prévenu et un avocat du barreau des Ardennes dans le cadre d'une affaire de trafic de stupéfiants. Le commandant de groupement de la gendarmerie des Ardennes avait informé, concernant cette affaire, qu'un des principaux mis en cause avait été informé d'une intervention à venir des forces de sécurité.

Dans un second courrier datant du 15 mai 2015, Erick Krutz, commissaire divisionnaire, faisait état d'un dépôt de main courante pour agression sexuelle contre un médecin Carolomacérien et ami intime de son adjoint, qui aurait, dans le même temps, permis à Philippe Moronval d'accéder à un appartement de standing au centre de Charleville-Mézières.

Une enquête était ouverte, des écoutes téléphoniques mises en place et l'IGPN saisie. L'enquête diligentée par l'inspection générale de la police nationale concluait : « En l'état de l'enquête, et nonobstant de réelles présomptions, l'atteinte au secret professionnel n'a pu être formellement établie ». Les écoutes téléphoniques ne permettaient pas non plus d'apporter d'éléments nouveaux. Lors d'une de ses auditions, Philippe Moronval se défendait de toute accusstion : « Si j'ai été maladroit, je n'ai pas été malhonnête ».

Lors de ses réquisitions, le Procureur de la République, Laurent de Caigny, commençait par dire « que ce dossier ne méritait pas la publicité qui en avait été faite et que, si c'était à refaire, il n'ouvrirait pas de dossier basé « sur rien » », d'autant que chaque mis en cause évoqué dans le cadre de l'affaire de trafic de stupéfiants avait été depuis jugés et condamnés. Il requérait donc, au cas où le tribunal entre en voie de culpabilité à l'encontre du prévenu, une amende de 5000 euros, dont 3000 avec sursis, estimant que « Philippe Moronval n'est pas un ripou, il est juste vantard ».

Le tribunal a mis décision en délibéré au 16 juillet prochain.

A l'issue de l'audience, les avocats de Philippe Moronval, Maîtres Patrick Manil et Nicolas Brazy, s'exprimaient, au micro de Radio 8, quant aux réquisitions du Procureur de la République


Deux interviews sont disponibles pour cet article

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