Warcq : Douze mois d'emprisonnement avec sursis requis contre les gérants du Spa de la Basse Praele
Le 28 mai 2010, le commissariat de police était chargé d'une enquête préliminaire après le décès d'une femme, hospitalisée suite à une contamination de légionellose. Une contamination survenue après une visite au Spa de la Basse Praele, à Warcq, le 15 avril 2010, pour une épilation et un soin du corps, et qui avait conduit à son décès 2 jours plus tard.
Des tests effectués au Spa avaient alors démontré une forte teneur en légionelles dans le jacuzzi, conduisant à la fermeture immédiate de l'établissement.
Mais les plaintes s'étaient alors multipliées dans les jours suivants. Des simples symptômes d'une grippe à des hospitalisations, 5 personnes avaient également été contaminées par la légionellose après avoir fréquenté l'établissement.
Les trois gérants de la structure, en liquidation judiciaire depuis le 3 juillet 2020, étaient donc renvoyées devant le tribunal judiciaire de Charleville-Mézières ce lundi pour homicide involontaire et blessures involontaires, entre le 1er novembre 2009 et le 12 mai 2010.
Le Spa de la Basse Praele était tenu par un couple, Michel et Sylviane, 62 et 61 ans, mais l'établissement était, sur le papier, géré par Fanny, 36 ans, fille de Sylviane, qui avait accepté à la demande de cette dernière que le Spa soit à son nom. Ayant une activité professionnelle sur Paris, Fanny n'est pourtant jamais venue au Spa.
Malgré des notices d'utilisation préconisant le nettoyage au chlore du jacuzzi, celui-ci aurait été nettoyé à l'oxygène actif, ce qui aurait favorisé le développement de légionelles, parallèlement à un manque de vidange et de renouvellement périodique de l'eau.
Dans cette affaire, mise en délibéré au 2 novembre prochain, 12 mois d'emprisonnement avec sursis ont été requis contre les 3 prévenus, avec une interdiction de gérer un établissement pendant 5 ans.
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