Assises : Quatrième jour du procès de Philippe Gillet et citation à la barre du juge d'instruction dans l'affaire Céline Gillet

Aujourd'hui s'ouvre la 4ème journée du procès de Philippe Gillet devant la Cour d'Assises des Ardennes pour l'assassinat d'Anaïs Guillaume d'une part, et pour violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner d'autre part. S'il encourt 15 ans de détention criminelle pour le second chef d'accusation, il encourt également la réclusion criminelle à perpétuité pour le premier. Pour rappel, Anaïs Guillaume disparaissait dans la nuit du 16 au 17 avril 2013 après avoir passé la soirée avec Philippe Gillet. Trois jours plus tard sa voiture était localisée dans un bois à proximité de Florenville, complètement incendiée.

Après deux ans d'enquête, les résultats des expertises de téléphonie permettaient de placer Philippe Gillet en garde à vue le 31 mars 2015. Le 10 novembre de la même année, le juge d'instruction demandait un réquisitoire supplétif pour meurtre (acte de procédure qui permet aux magistrats, lorsqu'un fait nouveau apparaît, d'élargir leur enquête) sur la base d'éléments déterminants tels que l'achat de chaux, l'utilisation d'une remorque à double essieu utilisé dans le transport de véhicule, et une lettre écrite de la main d'Anaïs Guillaume évoquant les circonstances suspectes du décès de l'épouse de l'accusé, Céline Gillet, le 3 janvier 2012 : « Je t'ai toujours défendu après le décès de ta femme, sans preuve, juste parce que je croyais ce que tu me disais ». C'est alors que l'enquête se dirigeait vers les circonstances de la mort de Céline Gillet, le 3 janvier 2012, à l'âge de 34 ans. Ce jour-là, les gendarmes étaient appelés par les pompiers, car Philippe Gillet les empêchait de porter secours à sa femme, après une chute accidentelle dans l'étable, alors qu'ils tentaient de la réanimer. Selon Philippe Gillet, une vache aurait glissé au sol, fauchant la jeune femme, qui aurait fait une chute, sa tête cognant sur une barrière, avant que la vache ne s'écrase sur elle. Elle décédait le jour même, à l'hôpital, à 20h31, des suites d'un traumatisme crânien et écrasement thoraco-abdominal. La jeune femme était incinérée 4 jours plus tard, le 7 janvier. C'est en tout cas la version officielle.

Quels ont été les éléments permettant d'inculper Philippe Gillet dans la mort de son épouse ? 

Candide Blomme, revient pour Radio 8 Ardennes sur l'enquête tardive autour du décès de Céline Gillet