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Un thérapeute spécialiste, entre autres, de la thérapie de couple, condamné pour des menaces de mort envers son ex-compagne

26/06/2023 - 19:00 - Rédigé par Candide Blomme

Un thérapeute spécialiste, entre autres, de la thérapie de couple, condamné pour des menaces de mort envers son ex-compagne

Jean-Marie, 65 ans, comparaissait ce lundi devant le tribunal judiciaire des Ardennes pour menaces de mort sur son ex-compagne, détention non autorisée d’armes et dégradation de bien, des faits commis entre le 4 et le 31 octobre dernier.


Les cordonniers sont toujours les plus mal chaussés


Le 9 décembre dernier, le commissariat de Sedan était destinataire d’une demande du Parquet d’enquêter sur des faits de menaces de morts réitérées par un thérapeute Ardennais à l’encontre de son épouse. Joint à cette requête, une attestation du CHS Bélair indiquant que le prévenu était hospitalisé, sans son consentement, depuis le 25 octobre pour menace d’atteinte à son intégrité physique, et à celle de son épouse.

Alors que cette dernière, après avoir subi au fil des années ses nombreuses « crises de délires », lui annonçait le 4 octobre dernier qu’elle avait entamé des démarches pour le quitter, ce thérapeute spécialiste de la thérapie de couple, entre autres, la menaçait : « Quand je te retrouve, je te flingue et je me flingue après ! ».

S’enfuyant avec sa fille dans un appartement vide de meubles, dépourvu d’eau et d’électricité, le prévenu mettait moins d’une heure à la localiser et débarquait au domicile, cassant une fenêtre des parties communes de l’immeuble pour s’introduire à l’intérieur. Seul moyen pour la victime de se protéger, ainsi que sa fille, déposer plainte. La perquisition au domicile du prévenu permettait d’y découvrir 2 armes à feu, un fusil de chasse de calibre 12 mm et une carabine 22 long rifle, ainsi que deux pistolets d’alarme.


Lapsus révélateur ?


A la barre, le prévenu contestait les menaces de mort. Il reconnaissait en revanche la détention d’armes et la dégradation de la fenêtre : « Je m’inquiétais car elle ne répondait pas au téléphone. Je voulais juste la posséder ! Euh, pardon, la protéger ».

L’expertise psychiatrique du mis en cause faisait, elle, état d’un syndrome dépressif majeur et d’un déni absolu de ses velléités suicidaires, conduisant à un refus de soin. Le site internet du thérapeute fait pourtant état d’un travail personnel approfondi par 20 ans de psychanalyse !


Lors de ses réquisitions, le Substitut du Procureur revenait sur les déclarations du prévenu à la barre : « Vous avez dit avoir voulu la posséder, avant de vous corriger, expliquant avoir voulu la protéger. Pour un thérapeute, c’est un lapsus sacrément révélateur ». Les menaces étant matérialisées, elle a donc requis 6 mois d’emprisonnement avec sursis, ainsi qu’une amende de 200 euros pour la détention d’armes.

Le tribunal, après en avoir délibéré, a considéré que les menaces de mort étaient bien réelles et corroborées. Le prévenu a donc été condamné à 4 mois d’emprisonnement avec sursis pour ces menaces et à une amende de 200 euros pour le chef de détention d’armes.


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