L’Ardennaise Méline Rollin plus que jamais accrochée à son rêve olympique de Paris en 2024
L’athlète licenciée au Grac fonce, et à toute allure, vers Paris 2024. Méline Rollin et son entraineur sont en passe de réussir leur formidable défi : se qualifier pour les Jeux Olympiques sur l’épreuve du marathon.
« L’objectif était atteignable après mon premier marathon à Valence en décembre, indique la Nouvionnaise. Mais là, depuis Amsterdam c’est maintenant vraiment possible. » Pour rappel, Méline a réalisé le temps canon de 2h26:55 sur les 42,195kms sinueux en terre hollandaise le 15 octobre dernier. Pulvérisant au passage de près de quatre minutes son temps réalisé à Valence. Elle devient ainsi la quatrième performeuse française sur la distance, avec seulement deux marathons à son actif. Un chrono pourtant cruel, en échouant à cinq petites secondes des minima olympiques. Une désillusion qui n'a duré que deux minutes après avoir passé la ligne d’arrivée.
« Déjà parce que j’ai tout donné avec une météo défavorable et des rafales de vent qui m’ont coûté de l’énergie. Et puis avec ce temps cela pourrait passer quand même pour les Jeux, donc je ne sais pas trop si je dois recourir, ni quand », explique-t-elle.
Méline Rollin au micro de Radio 8 Ardennes
C’est vrai qu'au niveau des Françaises, une seule a fait les minima, Méline pourrait donc quand même se trouver dans le wagon olympique des trois places tricolores disponibles pour Paris. « 64 marathoniennes seront au départ des JO, j’ai pour l’instant le 60e temps. 2/3 des athlètes vont être sélectionnées le 31 janvier. Ensuite on a encore jusqu’au 30 avril pour les minima. Pour l’instant je peux être repêchée mais d’ici là des filles peuvent encore faire les minima. C’est pour ça qu’on ne sait pas trop si je vais devoir recourir », glisse l’Ardennaise de 25 ans.
En attendant Méline va reprendre son rythme habituel de deux séances d’entraînement par jour en terre nordiste, sans oublier les précieuses séances de kiné et cryothérapie. La jeune femme est ingénieur chez Decathlon à Lille, avec un employeur qui aménage les horaires de sa salariée supersonique. « Je travaille à 40% mais suis payée à temps plein, renseigne l’athlète. Decathlon est très réceptif à ma condition de sportive de haut niveau. » Les collectivités locales et régionales la soutiennent également financièrement.
En tout cas, l’attente qu’elle suscite depuis ses récentes performances ne la déstabilisent pas le moins du monde. « Oui je sens un engouement, assure Méline. J’avais plus de 150 messages sur mon portable après Amsterdam. Mon club me soutient comme il m’a toujours soutenue, je peux compter sur mon manager et mon entraineur aussi. Même Jérémy Dupuy le maire de Villers-Semeuse m’envoie régulièrement des messages. » Sans compter ses proches, un cercle familial où l’athlétisme est presque une religion. Stéphane, son papa, n’a pas de boule de cristal mais connait déjà la suite: « Vous avez vu ses derniers chronos, c’est juste impressionnant. Les JO, elle va y aller, aucun doute. » Méline écoute, sourit, et sait bien que son rêve olympique n’a jamais été aussi proche. « C’est vraiment possible mais j’attends de voir cette histoire de modalités par rapport aux minima. Quoiqu’il arrive je ne regretterai rien. Je donne tout et je vais encore tout donner. »
Avec Samuel Thiolière
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