Le coq de la Basilique Notre-Dame d'Espérance, à Charleville-Mézières, descend de son clocher pour une cure de jouvence

Symbole emblématique de la basilique Notre-Dame d’Espérance, le coq en cuivre qui domine la flèche depuis 1861 a quitté son perchoir en août dernier. Descendu dans le cadre d’un chantier titanesque de restauration, il sera reproduit à l’identique avant de retrouver sa place au sommet de l’édifice, à 80 mètres de hauteur.

Un patrimoine en péril

Classée monument historique depuis 1910, la basilique Notre-Dame d’Espérance, située en plein cœur de Charleville-Mézières, fait l’objet de travaux urgents pour éviter un effondrement. Les études récentes ont révélé que les bombardements de 1945 avaient profondément déstabilisé la structure, fragilisant notamment la maçonnerie de la salle des cloches et la flèche.

Un coq chargé d'histoire

Le coq, témoin de plus d’un siècle et demi d’histoire, sera restauré avec le plus grand soin. Le coq, comme la flèche, sera donc restitué à l’identique, préservant ainsi le patrimoine architectural et culturel de la région.

Rodolphe Gissinger, Architecte du Patrimoine en charge du chantier de la Basilique

Un chantier exceptionnel

En septembre, les 80 tonnes de la flèche seront soulevées pour permettre des réparations en profondeur. Ce projet ambitieux vise non seulement à sauver l’édifice, mais aussi à redonner vie à un lieu chargé d’histoire et d’émotion. Les travaux incluent également la rénovation des charpentes, des verrières et des structures maçonnées, ainsi que la consolidation du beffroi. Enfin ce coq, aujourd'hui scindé en deux partie, signe de nombreuses restauration, sera entièrement recréé.

Rodolphe Gissinger, au micro de Radio 8

Le coq, symbole de renaissance

Le coq, une fois restauré, redeviendra le gardien veillant sur la ville. Son retour au sommet de la flèche marquera l’aboutissement d’un chantier historique, mais aussi la renaissance d’un monument cher aux habitants des Ardennes. En attendant, les Carolomacériens et les Ardennais peuvent suivre l’avancée des travaux et contribuer à la souscription publique pour participer à la sauvegarde de leur patrimoine.