Grève reconductible dans les industries électriques et gazières : les énergéticiens en première ligne dès mardi 2 septembre, dans les Ardennes et partout en France
La rentrée sociale s’annonce tendue dans le secteur de l’énergie. Dès demain, mardi 2 septembre, la Fédération nationale des mines et de l’énergie-CGT (FNME-CGT) appelle les électriciens et gaziers à une grève reconductible, avec des barrages filtrants prévus sur plusieurs sites de travail à travers la France, dont les Ardennes.
Ce mouvement, qui s’inscrit dans un contexte de tensions persistantes sur le pouvoir d’achat et la défense du service public, pourrait durer au moins trois jours, selon les syndicats, qui prévoient de faire un point d’étape le 4 septembre pour évaluer la réaction des employeurs.
Les syndicats des industries électriques et gazières portent deux revendications majeures :
- Une revalorisation générale des salaires, avec une demande de hausse pouvant atteindre 9 %, l’ajout de deux échelons d’ancienneté et la mise en place d’une échelle mobile des salaires pour compenser l’inflation.
- La baisse de la TVA sur les factures d’électricité et de gaz, ramenée à 5,5 % (contre 20 % actuellement), aussi bien sur l’abonnement que sur la consommation. Cette mesure, déjà portée par une proposition de loi du groupe communiste au Sénat, vise à soulager les ménages face à la hausse continue du coût de l’énergie.
La FNME-CGT dénonce par ailleurs la stagnation des salaires dans un contexte inflationniste, ainsi que les économies budgétaires prévues par le gouvernement, qui pèsent sur les conditions de travail et la qualité du service public. « Les négociations sur la grille salariale, ouvertes en 2024, restent bloquées », souligne le syndicat, qui entend maintenir la pression sur EDF et Engie, les deux principaux employeurs du secteur (140 000 salariés au total).
Près de 200 piquets de grève sont annoncés en France, avant même les autres mobilisations sectorielles prévues les 10 et 18 septembre dans les transports, la chimie ou la fonction publique hospitalière.
Un point d’étape est prévu le 4 septembre, lors d’une réunion des secrétaires généraux des syndicats, pour décider de la suite à donner à la mobilisation. Les énergéticiens attendent une réaction rapide des employeurs. Si aucune avancée n’est enregistrée, le mouvement pourrait s’étendre et s’intensifier, avec des conséquences potentielles sur l’approvisionnement énergétique du pays.
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