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Gaetan Roussel - Crois Moi (feat Adeline Lovo)

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Gaetan Roussel
Crois Moi (feat Adeline Lovo)

« Même si je ne m’en souviens pas, ça ne peut être que moi », les premiers mots de Rémi Bouton lors de son procès pour le meurtre de son père

19/03/2024 - 12:01 - Rédigé par Candide Blomme

« Même si je ne m’en souviens pas, ça ne peut être que moi », les premiers mots de Rémi Bouton lors de son procès pour le meurtre de son père

Ce mardi matin s’est ouvert, devant la cour d’assises des Ardennes, le procès de Rémi Bouton, 35 ans, pour meurtre sur ascendant, le 22 décembre 2020, à Raucourt.


Le résumé des faits tel que présenté par la présidente de la Cour, Emilie Philippe, révèle un certain nombre d’éléments permettant d’entrevoir le déroulé de cette dramatique soirée.


Le 22 décembre, en fin d’après-midi, Yves Bouton, médecin généraliste à la retraite, arrive devant le domicile de son fils, Rémi, à Raucourt-et-Flaba. Le père de famille de 65 ans est venu le chercher pour passer les fêtes de Noël en famille, à son domicile, dans le Nord.

Les deux hommes prennent l’apéritif et boivent chacun une bière, puis une bouteille de bière de 75 cl durant le repas. A 20h35, Yves Bouton, la victime, appelle son épouse et discute durant deux minutes, pour, selon le témoignage de celle-ci, lui dire que tout se passe bien. Mais à 21h19, Yves Bouton appelle le 15. Si personne ne parle, l’opérateur entend des gémissements et une voix faible dire : « Rémi non, non non non, arrête Rémi, arrête » puis l’opérateur entend deux bruits sourds avant que l’appel ne soit coupé. L’appel de 18 secondes correspond, sans doute, aux derniers mots d’Yves Bouton.


A 23h10, Rémi Bouton appelle les gendarmes et, confus, évoque un homicide par arme à feu à son domicile. Il explique avoir besoin d’une ambulance. A l’arrivée des gendarmes, la porte du domicile est ouverte et le corps d’Yves Bouton gît au sol, dans une mare de sang, à un mètre de la porte d’entrée. Il présente un grand nombre de plaies au visage, au cou et sur le haut du corps. A sa tête se tient Rémi Bouton, lui prodiguant un massage cardiaque. Celui-ci semble calme, hagard, absent, très alcoolisé.

Le premier examen du corps de la victime révélera 16 plaies hémorragiques, la mort ayant été causée par une hémorragie massive. Parmi ces blessures, une plaie au visage provoquée par une arme « pointue et tranchante », allant de a bouche à l’oreille, une plaie au cou ayant tranché la carotide, une plaie à l’aisselle. Le bras de la victime est presqu’entièrement sectionné, « très évocatrice d’une tentative de démembrement ».

Alors que l’enquête, confiée à la brigade de recherche de Sedan, débute, Rémi Bouton est emmené à l’hôpital pour des examens médicaux, avant d’être interpellé et placé en garde à vue pour meurtre sur ascendant. Pour ces faits, l’accusé présumé encourt la réclusion criminelle à perpétuité.


A la suite de ce résumé, l’accusé présumé a été questionné sur son positionnement actuel sur les faits reprochés. « Je ne me souviens que de 95% de la soirée. Mais je me souviens que j’étais seul avec mon père et que j’avais fermé la porte de mon domicile à clé donc ça ne peut être que moi ».


Après l’audition du Directeur d’enquête et du Médecin Légiste ce matin, ce mardi après-midi sera dédié à l’audition des parties civiles (l’épouse et les autres enfants de la victime décédée), et de Rémi Bouton lui-même.


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