Intercepté par les douanes sur l’A34, le camion frigorifique cachait, au milieu des salades, 460 kg d’herbe de cannabis
Ion, 37 ans, originaire de Moldavie, était jugé ce vendredi 9 février, en comparution immédiate, pour trafic de stupéfiants.
Le 4 février, les agents des douanes, en mission de contrôle sur l’A34, procédaient au contrôle d’un camion frigorifique sur l’aire de covoiturage de Poix-Terron. Le chauffeur leur présentait une CMR (Convention de Marchandise Routière) faisant état d’un transport de légumes entre l’Espagne et les Pays-Bas. Une seconde CMR était découverte sous le matelas de la couchette, faisant état du transport de la même marchandise, entre l’Espagne et l’Irlande.
Les douaniers procédaient alors au déchargement de la marchandise, à savoir 8 palettes de céleris et de choux verts. Les douaniers découvraient, dans des cartons de salades, un certain nombre de sachets conditionnés sous vide et contenant la bagatelle de 460 kilogrammes d’herbe de cannabis, pour une valeur marchande totale d’1.6 million d’euros !
Alors que l’ensemble de la marchandise était détruit par incinération, le transporteur était placé en rétention douanière. Le 8 février, l’individu était placé en garde à vue. Il expliquait qu’il était parti d’Angleterre, à vide, vers l’Espagne. Sur place, 3 hommes avaient chargé son camion et lui avaient confié un sac plastique, lui demandant de le brancher en cabine tout le temps du trajet. Par curiosité, le chauffeur avait ouvert le sac et avait découvert un objet électronique muni d’antennes. Désireux d’envoyer un SMS à son patron sur ce sujet, il s’était rendu compte que son téléphone ne captait plus, il avait alors compris qu’il s’agissait d’un brouilleur de signaux et, même si son patron lui confirmait que tout était normal et que ça correspondait à la procédure, il l’avait rendu aux hommes ayant exécuté le chargement. Il ajoutait qu’il n’avait jamais eu connaissance de la présence de stupéfiants dans son véhicule.
Son camion chargé, il avait effectué le transport vers les Pays-Bas mais s’était fait arrêté à Poix-Terron, avant de passer la frontière. L’exploitation de son téléphone permettait de découvrir des échanges très réguliers avec son patron, qui lui demandait souvent comment se passait la mission.
Contacté par les autorités Françaises, le patron de la société Anglaise fournissait un certain nombre de renseignements. Il expliquait avoir été démarché par mail pour effectuer un transport de légumes à destination des Pays-Bas. Il remettait aux enquêteurs la copie du mail et le bon de commande pour la mission de transport. Il avançait que les stupéfiants avaient dû être chargés dans le camion à l’insu de son chauffeur. L’enquête démontrait que tous les papiers relatifs au transport de légumes étaient en règle et que les sociétés, Espagnole et Hollandaise, ainsi que la société Anglaise de transport, étaient inconnues d’Europol.
Avec un casier judiciaire vierge, le mis en cause, qui encourait 10 ans de prison, a été condamné à 3 ans d’emprisonnement, le tribunal ayant considéré qu’il ne pouvait pas ignorer transporter des stupéfiants. Le tribunal l’a également condamné à une amende douanière correspondant à un tiers de la valeur marchande des produits, à savoir 534 000 euros.
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