Après la mort d’un ouvrier en 2015 à Charleville-Mézières, la société Eiffage Construction condamnée, tout comme son ancien conducteur de travaux

Le 5 mars 2015, un ouvrier de la société Eiffage Construction perdait la vie sur le chantier de l’Ecole Supérieure Nationale des Arts de la Marionnette à Charleville-Mézières, en passant à travers une des plaques de PVC du toit sur lequel il intervenait.

Suite à l’accident, l’inspection du travail relevait plusieurs manquements, notamment le manque de prise en compte, par l’entreprise, des moyens de sécurité pour le travail en hauteur de plus de 3 mètres et l’absence de formation des salariés pour ce type de travaux. L’espace restreint sur place n’avait en effet « pas permis d’y installer une nacelle », et « la fragilité du mur n’avait pas permis d’y installer un point d’ancrage pour les harnais de sécurité ». Les salariés étaient donc montés sur le toit sans aucune sécurité si ce n’est leur casque de chantier.

Ce lundi, le tribunal a statué sur cette affaire en condamnant le conducteur de travaux de l’époque à la peine de 8 mois d’emprisonnement intégralement assortis d’un sursis simple, et les entreprises à des amendes. La société Eiffage Construction Lorraine devra s’acquitter d’une amende contraventionnelle de 7 500 euros et la société Eiffage Construction Champagne-Ardenne d’une amende délictuelle de 100 000 euros.