Rentrée : Mobilisations des enseignants Ardennais, au bord de la rupture et désabusés face au mépris des instances académiques

Un collège « mort », 6 établissements avec des enseignants en grève, voilà le bilan dans les Ardennes de cette rentrée scolaire 2023/2024.

Après la suppression de 41 postes sur le seul département des Ardennes, et un prévis de grève en date du 22 juin dernier, le Rectorat et l’Inspection Académique restent sourds au ras-le-bol des enseignants qui déplorent une saignée de l’enseignement dans les Ardennes, au détriment des élèves qui devront, une nouvelle fois, faire face à des difficultés d’apprentissage.

Afin de réclamer plus de moyens pour améliorer les conditions d’accueil et d’enseignement des élèves, deux mobilisations se sont déroulées ce lundi midi, devant l’inspection Académique de Charleville-Mézières et devant le Rectorat de Reims, se faisant écho l’une à l’autre, avec une revendication principale : récupérer des dotations horaires et donc, des moyens humains supplémentaires afin d’alléger les classes.

Karine Fuselier, Secrétaire Départementale FSU, au micro de Radio 8

Si une délégation d’enseignants sera reçue ce mardi par la Directrice Départementale de l’Inspection Académique, il y a pourtant très peu de chances que la situation évolue, surtout lorsque l’apprentissage des élèves ne semble pas faire le poids face à une ligne budgétaire imposée par le Gouvernement. « Pourtant la réalité, au sein même des classes, devient chaotique à tout point de vue ».

Des enseignants, venus essentiellement des collèges Arthur Rimbaud et Jean Macé (Charleville-Mézières) reviennent, au micro de Radio 8, sur cette réalité du terrain

Du côté du Rectorat, où une délégation a été reçue ce lundi midi, même son de cloche. Mathias Du Souich, Représentant du Collectif Inter-établissements des Ardennes, dresse un bilan peu reluisant de cet échange, via un communiqué : « A aucun moment les représentants du Rectorat n’ont répondu aux demandes des parents et des enseignants, pour des classes avec un maximum de 25 élèves. Aucun moyen n’a été donné. Nous sommes sortis de là avec le sentiment d’un dialogue de sourds. Nous leur parlons conditions d’apprentissage déplorables des élèves, ils nous répondent méthode de calcul. Le collectif reste mobilisé et envisage d’autres actions ».

En attendant, les grèves et actions prévues à Carignan et à Sedan, au collège Nassau, ce mardi sont maintenues.