De l’après Covid à aujourd’hui, le nombre de cas de violences intrafamiliales continue d’exploser dans les Ardennes

Alors que les cas de violences intrafamiliales avaient explosé en France pendant et à la suite de la crise sanitaire du Covid-19, le bilan actuel révèle que les chiffres n’ont jamais vraiment baissé depuis, en tout cas dans les Ardennes, où ces violences restent un « phénomène délinquant prépondérant » explique Magali Josse, Procureure de la République.

Si, en 2021, les violences, quelles qu’elles soient, avaient chuté de 39% dans le département, les violences conjugales avaient, elles, augmenté de 20%. La part de violences intrafamiliales, par rapport aux nombre de violences aux personnes, avait augmenté de 60%, et les violences conjugales de 50%, avec une hausse de 71% de ces mêmes violences durant les périodes de confinement.

En 2022, les violences intrafamiliales ont augmenté de plus de 20% en zone police, alors qu’elles baissent en zone gendarmerie, comme l’explique, au micro de Radio 8, Magali Josse, Procureure de la République

Sur le premier trimestre 2023, a été enregistré, en zone police, une augmentation de 6.19% du nombre de procédures pour violences intrafamiliales, près de 4% s’agissant des violences conjugales. De même qu’en 2022, le nombre de procédures est en baisse de 3% en zone gendarmerie alors que le nombre de violences intrafamiliales a augmenté.

Ce phénomène est donc un « vrai sujet de préoccupation », d’autant que la violence au sein des famille « est protéiforme ».

Les explication de la Procureure de la République, Magali Josse

En matière de violences intrafamiliales, les enquêteurs ne se focalisent donc pas uniquement sur les violences physiques, qui donneraient lieu à l’établissement ou la détermination d’une incapacité totale de travail (ITT), mais vraiment sur une prise en compte de la situation du couple ou de la famille dans sa globalité, et également dans la durée.

Les violences psychologiques et économiques, sont rarement suivies de plaintes. Un des enjeux forts du département est donc « l’accompagnement des victimes, le conseil et l’orientation » déclare Magali Josse.