Entre 4000 et 8000 opposants à la réforme des retraites ont défilé à Charleville-Mézières, avant que des heurts éclatent avec les forces de l'ordre

Ce mardi 28 mars avait lieu la 10ème journée de mobilisation nationale contre la réforme des retraite et son adoption par 49-3.

Dans les Ardennes, 4000 manifestants selon la police, et 8000 selon les syndicats, ont foulé le pavé à Charleville-Mézières. Après s'être élancé de la Place Ducale, en début d'après-midi, le cortège a suivi un parcours jusqu'à une arrivée Place de l'Hôtel de Ville, à Mézières.

Dans le cortège, des salariés, des retraités, tous réunis pour demander d'une seule voix, le retrait de cette réforme

La réforme des retraites semble pourtant n'être que le sommet visible de l'iceberg car le malaise est bien plus profond. Cette contestation devient alors le moyen, également, de protester contre les choix politiques qui amènent aujourd'hui le « Français lambda » à des situations de vie difficiles.

Une opposante à la réforme des retraites revient, au micro de Radio 8, sur les raisons, multiples, pour lesquelles elle se mobilise

Si la mobilisation s'est déroulée dans un esprit bon enfant jusqu'à la Place de l'Hôtel de Ville, la situation a vite dégénéré et les premiers heurts ont éclaté, notamment Quai de la Porte Noire. Les forces de l'ordre, chargées de « garder le fort », à savoir la Préfecture, ont donc rapidement encerclé la Place de l'Hôtel de Ville, ne laissant que deux rues ouvertes, les rues Monge et Saint-Julien.

Selon un communiqué de presse de la Préfecture, « des violences graves ont été perpétrées à l’encontre des forces de l’ordre qui ont subi de très nombreux jets de projectiles (pierres, billes d’acier, boulons…). De même, les forces de l’ordre ont subi des tirs tendus de mortier et des bouteilles d’acide ont été utilisées par les fauteurs de troubles. 9 incendies ont été déclenchés ».

18 personnes ont finalement été interpellées. Il n'y aurait « aucune » victime à déplorer du côté des manifestants.