Signy-le-Petit : gendarme tabassé , les auteurs condamnés à un sursis simple
Certains bals se terminent dans la joie et on rentre chez soi avec un goût de revenez-y. D’autres, hélas, dans la confusion, avec une avalanche de coups de poing, de coups de pied, causant parfois de graves blessures. Quand les forces de l’ordre interviennent pour rétablir le calme, elles sont prises à parti. C’était le cas à Signy-le-Petit le 3 juillet dernier.
Un gendarme intervenu pour arrêter des rixes à la fin d’un bal a été roué de coups. Il a eu le nez cassé. Pour se dégager il était obligé d’utiliser une bombe lacrymogène.
Tara, une jeune femme de 22 ans s’était montrée particulièrement agressive à son égard. Pourtant, il tentait de la sortir d’une mauvaise posture. Le compagnon de celle-ci, un ancien militaire belge, s’en était mêlé. L’alcool a été le catalyseur de cette hystérie collective. Les protagonistes l’ont avoué.
Devant le tribunal judiciaire de Charleville-Mézières, les deux prévenus ont reconnu les faits et tenté de les minimiser en les considérant comme une simple bousculade. Toujours est-il que la blessure du gendarme lui a valu 5 jours d’interruption totale de travail. Dans le dossier, différentes auditions ont présenté Tara comme “excitée, alcoolisée, outrageante”. A la barre avec Hugo, elle s’est défendue, arguant qu’à cause des troubles mentaux dont elle souffre, elle ne se souvenait plus exactement de ce qui s’était passé.
Aux yeux du substitut du procureur de la République, Alban Gesbert, les prévenus ont exercé “une violence inouïe à l’égard d’un militaire de la gendarmerie nationale”. Il a demandé aux juges de condamner Tara à un an d’emprisonnement avec sursis et Hugo à trois mois avec sursis.
L’ avocat de la jeune femme a sollicité l’indulgence du tribunal, ce qui fut fait. Camille Ruhlmann et ses assesseurs ont prononcé une peine de six mois d’emprisonnement assorti d’un sursis simple pour Tara, et deux mois avec sursis simple pour Hugo qui, lui, s’est défendu seul, sans avocat. Au titre de préjudice moral, les deux devront solidairement verser 1 000 euros au gendarme qui s’était constitué partie civile.
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