Assises des Ardennes : Philippe Gillet passé au crible par les experts
29/03/2019 - 20:59 -
Ce 5ème jour de procès a été très éprouvant pour la famille Guillaume sur le banc des parties civiles. A commencer par la citation à la barre de Laure Oliver, enquêtrice de personnalité. Elle a exposé le résultats de ses entretiens avec Philippe Gillet, accusé de l'assassinat d'Anaïs Guillaume et de violences mortelles sur son épouse en 2012, mais aussi avec son entourage proche.
Un moment difficile pour la famille d'Anaïs alors que l'on faisait, en quelque sorte, le procès de la jeune femme disparue depuis 6 ans. Décrite comme « axée sur le pétard, alcoolique, cas social, aguicheuse et facile » par l'accusé lui-même et par ses amis, des mots durs que la famille a eu du mal à entendre, jusqu'à quitter la salle d'audience.
Maître Damien Delavenne, avocat de la famille Guillaume, au micro de Radio 8
La journée s'est poursuivie par l'entretien avec un expert psychiatre qui a estimé que l'accusé présumé n'avait pas prémédité psychologiquement son crime, si crime il y a eu. Ces déclarations peuvent-elles être suffisantes pour passer d'une qualification d'assassinat (meurtre avec préméditation) à une qualification de meurtre ?
Réponse avec Maître Damien Delavenne
L'expert psychologue a ensuite décrit un homme de contrôle qui, si les faits étaient avérés, ne serait pas dans le déni, mais dans la « réticence ». La « réticence » est le fait de se taire. Et ce qu'il ressort de ce témoignage, c'est que si Gillet est « réticent », il ne parlera jamais.
Ce fût ensuite au tour de la mère d'Anaïs Guillaume, Valérie, de se présenter à la barre pour décrire qui était Anaïs : « une jeune fille pleine de joie et de malice, qui aimait la nature, qui était très fusionnelle avec sa famille », un moment chargé d'émotion, pour l'ensemble de la salle d'audience.
« Il y a deux points qui nous ont particulièrement blessés. Le premier point, c'est d'entendre Philippe Gillet parler du deuil de son épouse, de sa mère et de sa belle-mère. Mais à aucun moment il ne parle d'Anaïs. Pourtant, ma fille, au-delà de leur histoire d'amour, était son employée et son amie. Le deuxième point, c'est sa façon de parler d'elle. Il peut dire que c'était une cas soc' et une salope, mais Anaïs, ce n'était pas ça, c'était une fille qui travaillait depuis qu'elle avait 16 ans et qui aimait ses amis. »
Le procès reprendra lundi. Verdict attendu mercredi, le 3 avril.
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