Un Tchétchène en situation irrégulière condamné pour apologie publique du terrorisme et outrage envers le Préfet des Ardennes, représentant de l’Etat Français dans le département

Aslambeck, un Tchétchène de 56 ans, Fiché S et assigné à résidence à Bogny-sur-Meuse, était présenté ce mardi devant le tribunal correctionnel de Charleville-Mézières pour y être jugé, en comparution immédiate, pour apologie publique du terrorisme et outrage à personne dépositaire de l’autorité publique, à savoir Alain Bucquet, Préfet des Ardennes.

Le 16 janvier dernier, celui qu’à Bogny, on appelle « le Russe », se présentait à la mairie pour demander des soins médicaux. Deux policiers municipaux en patrouille avaient alors été sollicités par les employées de mairie, apeurées, par rapport à ses propos relatifs à l’Islam. A l’arrivée des agents, le prévenu tenait ces propos :

« J’ai fait un an de prison en Belgique. J’ai converti à l’islam celui qui était avec moi en cellule. Ils ont essayé de faire comme en France, et me renvoyer, mais il ne peuvent pas. La France est un pays satanique. J’en ai marre de voir les Français. La moitié sont tous des pédés et ils ont le droit de se balader dans les rues. Demain, il faut que l’Europe se soumette à l’Islam. Les musulmans contrôleront la planète car c’est la religion la plus jeune. Vous vous souvenez du 11 septembre et de Bush ? Les dirigeants Français se croient au-dessus de tout. Moi je peux montrer qu’aujourd’hui je suis petit, mais demain, je peux être très grand. Allah me montre la voix, j’ai des djinns qui me protègent et qui me guident. La France et l’Europe sont seules, c’est pour cela que nous, les musulmans, deviendrons les maîtres. J’ai notamment toujours une kalash sur moi et je connais des personnes importantes. Il faut en finir avec les chrétiens et les juifs. »

Le prévenu étaient placé en garde à vue le 18 janvier après le dépôt de plainte d’un des agents et la perquisition à son domicile permettait aux gendarmes de mettre la main sur plusieurs téléphones. Les investigations menées dans ces mobiles montraient que le mis en cause faisait énormément de recherche sur la religion musulmane, sans pour autant que ne soient trouvés ni armes, ni propos en lien avec une organisation terroriste, ni même encore sur des hadiths décriés.

Sous le coup de deux OQTF (Obligation de Quitter le Territoire Français), qui n’ont pas abouti, le mis en cause avait déjà été par deux fois été retenu au centre de rétention administrative de Metz avant d’être assigné à résidence dans un appartement de Sault-les-Rethel, qu’il avait saccagé, puis de Bogny-sur-Meuse.

Avec 4 condamnations à son casiers judiciaire, dont deux pour des faits similaires, notamment envers une enseignante alors que son fils de 8 ans avait refusé de respecter la minute de silence après l’attentat de Charlie Hebdo, mais également devant ces propos plus qu’inquiétants, la Vice-Procureure des Ardennes a requis à son encontre une peine de 18 mois de prison ferme, avec maintien en détention, et son interdiction de territoire Français pendant une durée de 10 ans.

Après en avoir délibéré, le tribunal a décidé de suivre les réquisitions du Parquet, rappelant au mis en cause : « En janvier 2024, en France, ces paroles étaient celles qu’il ne fallait pas prononcer. Le tribunal y a même vu une certaine provocation, alors que la France garde d’importantes cicatrices des attentats perpétrés ici ».