Une unité médico-judiciaire ouvre ses portes dans les Ardennes, à destination de toutes les victimes de violences, notamment intrafamiliales

Ce mercredi, une convention a été signée entre les services de l’État, les autorités judiciaires, le CHINA, Centre Hospitalier Intercommunal Nord Ardennes, l'ARS, la police et la gendarmerie afin d'installer dans les Ardennes une unité médico-judiciaire.

Aussi appelée UMJ, cette unité est un lieu où le médical collabore avec l’autorité judiciaire, en réalisant des actes médicaux, à destination des victimes, à la demande de la police ou de la justice. Ces actes sont essentiellement des constats de coups et blessures, agressions sexuelles ou mauvais traitements, et peuvent déterminer s’il y a une Incapacité Totale de Travail (ITT), c’est-à-dire le temps pendant lequel la victime est dans l’impossibilité d’effectuer les gestes de la vie courante.

Thomas Talec, Directeur du CHINA et Directeur par intérim du CHS Bélair, revient sur l'aspect médical de cette unité

Cette unité va fonctionner, dans un premier temps, une demie-journée par semaine, le vendredi. Elle est située au sein de l'hôpital Bélair en attendant de pouvoir emménager définitivement dans ses futurs locaux, dans l'ancienne CAF de Charleville-Mézières.

« Une structure nécessaire » souligne le Procureur de la République, Laurent de Caigny, qui nous donne quelques précisions

Cette unité ouvrira se portes le 9 avril prochain et aura donc pour mission d'écouter, constater et accompagner toute victime de violences, notamment intrafamiliales, qui sont nombreuses dans les Ardennes. A noter que le 3919, numéro d'aide aux femmes victimes de violences conjugales, a reçu, depuis 2018, 400 appels venant des Ardennes. On dénombre d'ailleurs, en 2020, 700 victimes de violences dans notre département.