L'appel au calme du maire Boris Ravignon à l'aube de la 19é semaine de mobilisation des gilets jaunes.

Dans un communiqué le Maire de Charleville-Mézières a décidé de prendre la parole via un communiqué adressé aux médias a destination des gilets jaunes :

« Pour la 19e semaine consécutive, un mouvement de protestation s'organise en vue d'une nouvelle manifestation, ce samedi 23 mars. Pour la 19e semaine consécutive, des Ardennais vont se retrouver à Charleville-Mézières, ville préfecture, pour exprimer leurs revendications et leur désarroi face à un système qui ne leur permet pas de vivre décemment de leur travail. Pour la 19e semaine consécutive, un samedi, journée habituellement propice aux affaires, nos commerçants vont devoir se contenter d'une clientèle clairsemée. Pour la 19e semaine consécutive, les forces de l'ordre, exténuées, devront une nouvelle fois redoubler de sang froid pour ne pas répondre aux provocations des casseurs et tenter d’empêcher de nouvelles violences. Bref, pour la 19e semaine consécutive, Charleville-Mézières s'apprête à vivre un nouveau samedi de blocage, de tension et d’angoisse.  

J'ai décidé de m'exprimer publiquement aujourd'hui pour lancer un appel solennel au calme et à la responsabilité. En effet, sur les réseaux sociaux, un certain nombre d'agitateurs appellent à un « samedi noir », légitimant par avance la multiplication d’actes de violence. Depuis novembre, je n’ai eu de cesse de défendre le dialogue. Nous avons même été l’une des premières villes de France à proposer un débat public en mairie, le 14 décembre, avec la participation de nombreux gilets jaunes. Ma position a toujours été claire : si je comprends le désespoir, si je peux partager un grand nombre des doléances exprimées, je refuse absolument tout acte de violence.  

Alors si, en ce samedi 23 mars, notre ville connaît, à nouveau, des affrontements et des dégradations, je considérerai que notre confiance est définitivement trahie. J’en tirerai toutes les conséquences en demandant à l’Etat de démanteler l’abri aménagé, avec mon autorisation, par certains gilets jaunes derrière l'hôtel de ville de Mézières. » indique encore le maire Boris Ravignon.